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Quels sont les facteurs de risque du diabète ?

En constante augmentation depuis plusieurs années, on estime que le diabète touche plus de 4 millions de personnes en France. Parmi plusieurs facteurs de risque, les habitudes et le mode de vie jouent un rôle important pour se protéger. A l’aube de cette nouvelle Journée Mondiale du Diabète, le 14 novembre, rappelons l’importance de la prévention et d’une prise de conscience. 

Qu’est-ce que le diabète ? 

Le diabète se caractérise par un dysfonctionnement concernant le stockage, l’assimilation et l’utilisation des sucres par l’organisme. Il a pour conséquence une hyperglycémie, à savoir, un taux élevé de glucose dans le sang, ce qui cause un certain nombre d’anomalies et de risques pour la santé. On parle de diabète avéré lorsque la glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1.26 g/l à deux reprises ou égale ou supérieure à 2 g/l à n’importe quel moment de la journée. Il existe principalement deux types de diabète, le diabète de type 1, plutôt rare, se présentant comme une maladie auto-immune et souvent diagnostiqué chez les jeunes, et le diabète de type 2, qui concerne 92% des cas et se manifeste généralement chez les personnes âgées de plus de 40 ans.  Dans le cas du diabète de type 1, le corps ne fabrique pas du tout d’insuline, tandis que lors de diabète de type 2, l’insuline est soit insuffisante, soit elle ne remplit pas correctement son rôle essentiel qui permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme. Le diabète est souvent décrit comme une maladie lente et silencieuse qui peut être présente plusieurs années avant qu’un diagnostic ne soit posé. 

Quelles sont les causes du diabète ? 

Il est difficile de savoir ce qui déclenche réellement les anomalies dans la production et la régulation de l’insuline qui caractérisent le diabète. Cependant, plusieurs facteurs de risque ont été mis en évidence. Là encore, il existe une différence entre le diabète de type 1 et le diabète de type 2. Les facteurs de risque du diabète de type 1 restent mal connus. On mentionne notamment une petite part d’influence de l’hérédité et éventuellement le rôle d’une infection virale comme déclencheur. Pour le diabète de type 2, nous avons davantage de connaissances concernant les éléments qui peuvent augmenter les risques de le développer. 

  • L’hérédité. Lorsque l’un des deux parents est atteint de diabète de type 2, le risque de transmission est de 40 % et il passe à 70% si les deux parents en sont atteints. 
  • L’âge. La plupart des cas de diabète de type 2 apparaissent après 40 ans, bien que ces dernières années, certains cas d’adolescents et de jeunes adultes ont commencé à apparaître en France.
  • Le manque d’activité physique. Les professionnels insistent sur l’importance de l’activité physique concernant le diabète, comme pour beaucoup d’autres maladies. Lorsque l’on est prédiabétique, une activité physique régulière fait baisser d’environ 50% les risques de devenir diabétique à moyen terme. Par ailleurs, l’activité physique fait partie intégrante de la prise en charge des personnes diabétiques, permettant notamment d’améliorer les résultats des tests d’hémoglobine glyquée, le véritable indice d’équilibre glycémique dans l’organisme. 
  • Le surpoids. Conséquence d’une mauvaise alimentation et notamment trop riche en sucre et en graisses, le surpoids, qui va souvent de pair avec un excès de graisse au niveau de la taille et du ventre, augmente les risques de développer un diabète ainsi que les risques cardiovasculaires. 
  • Une alimentation déséquilibrée. Tant pour la prévention que dans la prise en charge du diabète, l’alimentation fait partie des points fondamentaux de la lutte contre le diabète. On recommande une alimentation variée et équilibrée contenant des aliments de chaque groupe, lipides, protides et glucides. Cependant, on privilégie les légumes et les acides gras insaturés d’origine végétale ou présents dans certains poissons, plutôt que les acides gras saturés que contiennent le beurre, la viande, le fromage ou les oeufs.
  • Le tabagisme. On estime que fumer augmente fortement les risques de développer un diabète de type 2, avec une incidence qui se situe entre 37% et 44%. Par ailleurs, plus particulièrement chez les personnes diabétiques, le tabac accroît de nombreux risques et notamment d’infarctus du myocarde, d’AVC, d’athérosclérose, d’affections des reins ou de la rétine. 

Nous voyons donc clairement à quel point le mode de vie et les habitudes alimentaires peuvent jouer un rôle dans l’apparition mais également dans l’aggravation du diabète. Dans la prise en charge du diabète de type 2, une part importante est accordée aux mesures hygiéno-diététiques, en surveillant l’alimentation et en encourageant l’activité physique, notamment comme gage de réussite des traitements médicamenteux. 

Par ailleurs, une bonne hygiène de vie avec une activité régulière et une alimentation adaptée permet d’agir sur certains facteurs de risque associés au diabète, comme l’hypertension artérielle, le mauvais cholestérol, la sédentarité, l’obésité et les problèmes cardio-vasculaires. 

Les professionnels mettent également en évidence l’importance de lutter contre la déprime chez les personnes diabétiques car il peut s’agir d’un facteur aggravant et que ces personnes auront plus de difficultés à suivre  un régime adapté et à pratiquer l’activité physique recommandée. 

Il existe une réelle nécessité de sensibilisation et d’information concernant la prévention et la prise en charge du diabète, sous la forme notamment d’ateliers, de cours de cuisine, de rencontres et de soutien psychologique que les associations et fédérations de lutte contre le diabète et d’aide aux personnes diabétiques organisent régulièrement. La Journée Mondiale du diabète vient nous rappeler à nouveau l’importance pour chacun de se prendre en main et d’adopter au quotidien les habitudes qui protègent. 

Sophie B.

Rédactrice, journaliste presse et web passionnée de lettres et de belles lettres, Sophie dispose d’une grande expérience dans le domaine de la rédaction. A la recherche de la satisfaction des lecteurs, Sophie s’attache à la clarté du sens autant qu’à la beauté du verbe. Un diplôme de Sciences Politiques tout comme une formation d’enseignante lui permettent d’allier justesse, dynamisme et rigueur au service d’un contenu unique et recherché. Elle part sans cesse à la recherche de la réalité du terrain. Ses investigations auprès des publics concernés et les interviews qu’elle mène avec professionnalisme rendent son contenu vivant et instructif. Depuis plusieurs années, Sophie met sa plume et son expertise au service des seniors, afin d’approfondir de manière claire et rigoureuse les thématiques qui les touchent de près.

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