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Comment éviter la maladie de Charcot ? Conseils et prévention pour les seniors

La maladie de Charcot est une maladie neurodégénérative rare et incurable à ce jour. Si les raisons exactes de cette pathologie restent méconnues, il existe certains facteurs de risque qui pourraient être liés à notre mode de vie. Peut-on éviter la maladie de Charcot ? Quelles sont les recommandations pour les seniors ?

La maladie de Charcot, aussi connue sous le nom de sclérose latérale amyotrophique (SLA), est une pathologie neurodégénérative rare mais grave qui touche principalement les adultes de plus de 50 ans. Bien que la recherche n’a pas identifié les causes exactes qui la provoquent, on peut se demander s’il est possible de prévenir son apparition et quels sont les facteurs de risque. 

Qu’est-ce que la maladie de Charcot ?

La maladie de Charcot ou SLA est une maladie neurodégénérative rare caractérisée par une dégénérescence progressive des neurones moteurs. Elle est due à une combinaison de facteurs biologiques, génétiques et environnementaux qui conduisent à la mort progressive des neurones, ce qui entraîne une paralysie progressive. 

D’où vient la maladie de Charcot ?

Les facteurs héréditaires de la maladie de Charcot représentent environ 5 à 10% des cas. Il s’agit des formes familiales de SLA. Plusieurs gènes mutés ont été identifiés et notamment la mutation du gène C9ORF72 qui est présente dans environ 40% des formes familiales de SLA. 

Ces mutations favorisent l’accumulation de protéines anormales et la toxicité neuronale, notamment des protéines TDP-43 et FUS qui forment des agrégats et causent la destruction des neurones. Les agrégats toxiques de la protéine TDP-43 sont présents dans 95% des cas de SLA, toutes formes confondues (familiale ou sporadique.) Par ailleurs, la recherche a montré que tous les porteurs de la mutation du gène C9ORF72 présentent également des agrégats de TDP-43, mais à ce jour, le lien physiologique entre ces deux éléments ainsi que leurs interactions restent mal compris. 

Cependant, la génétique n’explique pas seule la survenue de la maladie de Charcot, dont la plupart des cas serait d’origine multifactorielle. En effet, 90% à 95 % des cas sont des formes sporadiques de SLA, c’est-à-dire qu’elles surviennent sans que l’on puisse établir un lien avec une mutation héréditaire connue. Cependant, même dans les formes sporadiques, certaines petites variations génétiques non héréditaires peuvent jouer un rôle dans l’apparition de la maladie. Les patients atteints d’une forme héréditaire de SLA sont généralement plus jeunes que pour les formes sporadiques. 

Comment prévenir la maladie de Charcot?

Au-delà des facteurs génétiques qui suscitent l’intérêt de la recherche et font l’objet de découvertes de plus en plus approfondies, on ne connaît pas les causes exactes de la maladie de Charcot et la génétique est souvent combinée à des facteurs environnementaux liés à notre mode de vie. 

Parmi les facteurs biologiques et environnementaux, une exposition à des produits toxiques ou la présence de stress oxydatif dans l’organisme représentent en effet des facteurs de risque importants de la maladie de Charcot. Certaines professions sont donc plus exposées à ces risques. Il est intéressant de constater que la maladie de Charcot n’est pas la seule maladie neurodégénérative concernée. La recherche a montré un lien entre l’impact de la pollution atmosphérique, certains composés chimiques et métaux lourds, mais surtout les pesticides avec les risques de Parkinson.

Notre mode de vie peut largement influencer la capacité de notre organisme à lutter contre le stress oxydatif qui cause un vieillissement cellulaire accéléré et une inflammation chronique, dont le lien a été clairement établi avec les maladies neurodégénératives comme la maladie de Charcot, Alzheimer et Parkinson. 

Des chocs violents pourraient également représenter un facteur de risque de la maladie de Charcot. En effet, on a constaté que la maladie de Charcot se manifeste plus fréquemment chez certains sportifs professionnels comme les rugbymen et les footballeurs, un constat qui se fait également pour la maladie d’Alzheimer. 

Voici quelques conseils pour réduire les risques de développer la maladie de Charcot : 

  • Adopter une alimentation équilibrée
  • Pratiquer une activité physique adaptée
  • Éviter les expositions à des composés toxiques
  • Effectuer un suivi médical régulier

Plusieurs facteurs liés à notre mode de vie et à l’environnement ont pour effet d’augmenter la production de radicaux libres dans l’organisme. Il s’agit notamment de la pollution de l’air, du tabagisme, des pesticides et produits chimiques industriels, ainsi qu’une alimentation déséquilibrée. Par ailleurs, une alimentation saine, riche en vitamines et minéraux, contribue à préserver les capacités cognitives et à protéger nos cellules d’un vieillissement prématuré. 

En adoptant un mode de vie sain et en évitant les comportements à risque, on peut notamment éliminer plus facilement les radicaux libres de notre organisme qui, lorsqu’ils se retrouvent en trop grande quantité, provoquent un stress oxydatif, véritable poison pour les neurones et facteur de risque de la maladie de Charcot.  

Ainsi, même si certains risques de la maladie de Charcot relèvent de la génétique, il s’agit d’un pourcentage minime et il est possible d’agir au quotidien pour faire diminuer plusieurs autres facteurs de risque de la maladie. En adoptant un mode de vie sain, en surveillant notre alimentation et en nous protégeant d’une exposition prolongée à la pollution atmosphérique, aux pesticides et à d’autres substances toxiques, on protège notre organisme et l’on diminue les risques d’être atteint de la maladie de Charcot. 

Sophie B.

Rédactrice, journaliste presse et web passionnée de lettres et de belles lettres, Sophie dispose d’une grande expérience dans le domaine de la rédaction. A la recherche de la satisfaction des lecteurs, Sophie s’attache à la clarté du sens autant qu’à la beauté du verbe. Un diplôme de Sciences Politiques tout comme une formation d’enseignante lui permettent d’allier justesse, dynamisme et rigueur au service d’un contenu unique et recherché. Elle part sans cesse à la recherche de la réalité du terrain. Ses investigations auprès des publics concernés et les interviews qu’elle mène avec professionnalisme rendent son contenu vivant et instructif. Depuis plusieurs années, Sophie met sa plume et son expertise au service des seniors, afin d’approfondir de manière claire et rigoureuse les thématiques qui les touchent de près.

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