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Grand froid et seniors : comment se protéger cet hiver

L’hiver a bel et bien fait son apparition avec une vague de froid et les premières chutes de neige sur la capitale. Si les campagnes de prévention insistent beaucoup sur les risques liés aux fortes chaleurs estivales, les dangers du grand froid sont tout aussi préoccupants pour les personnes âgées. Hypothermie, chutes sur verglas, aggravation de maladies chroniques : les températures glaciales représentent une menace sérieuse qui mérite toute notre attention. Pourtant, avec des gestes simples et une vigilance appropriée, il est possible de traverser cette saison difficile en toute sécurité. Comprendre pourquoi nos aînés sont particulièrement vulnérables face au froid constitue la première étape vers une protection efficace.

Pourquoi les seniors sont-ils plus fragiles face au froid ?

Contrairement à une idée répandue, la sensibilité accrue des personnes âgées au froid n’est pas simplement une question de confort. Elle trouve son origine dans des mécanismes physiologiques bien réels qui se modifient avec l’âge.

Notre corps fonctionne comme un thermostat naturel grâce à l’hypothalamus, cette petite région du cerveau qui régule la température corporelle à 37 degrés. Pour y parvenir, il s’appuie sur un réseau de capteurs disséminés partout sur notre peau qui transmettent en permanence des informations sur la température extérieure. En cas de froid, l’hypothalamus déclenche automatiquement la contraction des vaisseaux sanguins pour conserver la chaleur près des organes vitaux, un phénomène appelé vasoconstriction.

Avec l’âge, ce système de régulation perd progressivement en efficacité. La circulation sanguine ralentit naturellement, ce qui rend les capteurs cutanés moins performants dans leur rôle d’alerte. Cette diminution de la sensibilité explique pourquoi certaines personnes âgées ne ressentent pas toujours le froid de manière aussi intense que les plus jeunes, alors même que leur organisme se refroidit dangereusement.

À cette baisse de perception s’ajoutent d’autres facteurs aggravants. La fonte musculaire et la diminution de la masse graisseuse, fréquentes après 70 ans, réduisent cette précieuse couche isolante qui protège le corps du froid extérieur. Les seniors perdent ainsi leur principale barrière naturelle contre les basses températures.

Par ailleurs, certains médicaments couramment prescrits aux personnes âgées peuvent compromettre la régulation thermique. Les vasodilatateurs utilisés pour traiter l’hypertension, les neuroleptiques prescrits en cas de troubles psychiques, ou encore certains traitements contre les problèmes de thyroïde diminuent la capacité des vaisseaux sanguins à se contracter. Cette action médicamenteuse s’ajoute au déclin naturel et augmente considérablement le risque d’hypothermie.

Enfin, les pathologies liées à l’âge jouent également un rôle dans cette vulnérabilité. Les troubles cardiovasculaires, l’hypothyroïdie, le diabète ou les maladies neurodégénératives perturbent le métabolisme et compliquent le maintien d’une température corporelle stable. Les personnes atteintes de ces affections doivent redoubler de vigilance durant les périodes de grand froid.

Les risques réels du grand froid pour la santé des seniors

Chaque hiver, les services d’urgence constatent une augmentation significative des hospitalisations liées au froid chez les personnes âgées. Selon les données du ministère de la Santé pour 2024-2025, environ 2 000 à 3 000 cas d’hypothermie sévère nécessitent une prise en charge hospitalière chaque année en France. Ces chiffres révèlent une surmortalité hivernale qui ne doit pas être prise à la légère.

L’hypothermie constitue le danger le plus direct du grand froid. Elle se définit par une baisse de la température corporelle en dessous de 35 degrés. On distingue trois stades de gravité. L’hypothermie légère, entre 32 et 35 degrés, provoque des frissons intenses et une sensation de froid désagréable. L’hypothermie modérée, entre 28 et 32 degrés, entraîne confusion mentale, somnolence et difficulté à parler. Enfin, l’hypothermie sévère, en dessous de 28 degrés, peut conduire au coma et à l’arrêt cardiaque si aucune intervention rapide n’est mise en place.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’hypothermie ne survient pas uniquement lors d’expositions prolongées à des températures extrêmes. Elle peut se développer insidieusement dans un logement mal chauffé, surtout chez les personnes qui ne perçoivent plus correctement la sensation de froid. Quelques heures passées dans une pièce à 15 degrés suffisent parfois à provoquer un début d’hypothermie chez une personne âgée fragile.

Le froid augmente également la pression artérielle en forçant le cœur à travailler davantage pour maintenir une circulation sanguine efficace. Cette sollicitation accrue du système cardiovasculaire peut déclencher des infarctus du myocarde ou des accidents vasculaires cérébraux, particulièrement chez les personnes souffrant déjà de troubles cardiaques. Les statistiques montrent que les décès d’origine cardiaque augmentent sensiblement durant les vagues de froid.

Les problèmes respiratoires s’aggravent également avec les basses températures. L’air froid irrite les bronches et favorise les infections virales comme la grippe, la bronchite ou la pneumonie. Les personnes âgées, dont le système immunitaire fonctionne moins efficacement, se trouvent particulièrement exposées à ces complications qui peuvent rapidement devenir graves et nécessiter une hospitalisation.

Les engelures, bien que moins dramatiques que l’hypothermie, représentent un autre risque fréquent chez les seniors. Ces lésions touchent généralement les extrémités, doigts, orteils, nez, oreilles, qui gonflent, s’engourdissent et deviennent douloureuses. Des plaques rouges et dures apparaissent sur la peau. Si elles ne sont pas traitées rapidement, les engelures peuvent évoluer vers des gelures, stade beaucoup plus grave où les tissus gèlent et prennent une teinte grise ou bleuâtre. À ce stade, les lésions peuvent devenir irréversibles.

Les chutes hivernales : un danger souvent sous-estimé

Si le froid lui-même présente des risques importants, ses conséquences indirectes s’avèrent tout aussi préoccupantes. Les chutes sur sol gelé ou verglacé constituent l’une des principales causes d’hospitalisation des personnes âgées durant l’hiver.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque année en France, plus de 100 000 hospitalisations et près de 10 000 décès sont directement liés aux chutes des personnes de plus de 65 ans. Si ces accidents surviennent tout au long de l’année, la période hivernale aggrave considérablement les risques. Selon Santé publique France, lors des épisodes de verglas, les services d’urgence connaissent une hausse spectaculaire de leur activité, avec une augmentation des admissions pour traumatismes allant de 30 à 150 %.

Le verglas peut présenter de nombreux risques pour les piétons, particulièrement s’il s’agit de personnes âgées. En effet, cette fine pellicule de glace se forme lorsque la température du sol reste négative tandis que l’air ambiant oscille autour de 0°. Pratiquement transparent, le verglas ne se remarque qu’au dernier moment, transformant trottoirs et escaliers en véritables patinoires. Le 2 février 2011, lors d’un épisode de verglas particulièrement important en Île-de-France, les passages aux urgences pour traumatismes ont augmenté de 96 % par rapport à la moyenne habituelle.

Les seniors paient un lourd tribut à ces conditions climatiques difficiles. Leur équilibre, déjà fragilisé par l’âge, les troubles de la vue ou certaines pathologies comme l’arthrose, les rendent particulièrement vulnérables face aux surfaces glissantes. Une simple glissade qui occasionnerait une légère entorse chez un jeune adulte peut provoquer une fracture du col du fémur chez une personne âgée. Cette blessure entraîne souvent une perte d’autonomie importante, nécessite une longue période de rééducation et peut même mettre en danger la personne.

Les traumatismes les plus fréquents lors des chutes hivernales incluent les fractures du poignet survenant lorsque la personne tente de se rattraper, les fractures de la hanche particulièrement graves chez les personnes âgées, les traumatismes crâniens suite à un choc violent, et les entorses de la cheville. Au-delà des blessures physiques, ces accidents génèrent également un syndrome post-chute caractérisé par une peur de tomber à nouveau, conduisant souvent à une réduction drastique des déplacements et à un isolement progressif. Ce constat met en évidence l’importance de la prévention des chutes chez les personnes âgées. 

Entre 25 et 75 % des chutes des personnes âgées impliqueraient une composante environnementale. La neige, le verglas, le sol mouillé et le manque de luminosité hivernale constituent autant de facteurs aggravants qui transforment un simple trajet vers la pharmacie en parcours du combattant. C’est pourquoi, la prévention des chutes en période hivernale mérite une attention toute particulière.

Comment protéger efficacement les seniors du grand froid

Face à ces risques bien réels, des mesures concrètes permettent de garantir la sécurité des personnes âgées durant l’hiver. Ces précautions s’articulent autour de plusieurs axes complémentaires qui, mis en œuvre simultanément, offrent une protection optimale.

Le maintien d’une température intérieure appropriée constitue la base de toute stratégie de protection. Pour les personnes âgées, la température idéale du logement se situe entre 19 et 22 degrés. Si 19 degrés peuvent suffire pour une personne encore très active qui sort régulièrement, il vaut mieux viser 20 à 22 degrés pour celles qui restent principalement à domicile. Cette température doit être homogène dans toutes les pièces occupées, notamment la chambre où les personnes âgées passent de nombreuses heures.

Il est important de vérifier régulièrement le bon fonctionnement du système de chauffage. La révision annuelle de la chaudière par un professionnel qualifié n’est pas seulement une obligation légale, elle garantit aussi la sécurité des occupants. 

Même en hiver, aérer le logement reste indispensable. Dix minutes d’aération quotidienne suffisent pour renouveler l’air, éliminer l’humidité et les éventuels virus, sans refroidir significativement l’habitat. Cette précaution simple prévient également les risques d’intoxication et maintient un environnement sain.

L’habillement joue un rôle crucial dans la protection contre le froid. Le principe des couches superposées s’avère bien plus efficace qu’un unique vêtement épais. Plusieurs couches fines emprisonnent l’air entre elles et créent une isolation thermique optimale tout en permettant d’ajuster facilement sa tenue en fonction de la température. Les matières naturelles comme la laine et le coton sont préférables aux fibres synthétiques qui laissent moins respirer la peau.

Les extrémités méritent une attention particulière car c’est par là que se produisent les plus importantes déperditions de chaleur. Un bonnet ou un chapeau, des gants épais, des chaussettes en laine et de bonnes chaussures isolantes et imperméables sont indispensables lors des sorties. Il est également recommandé de couvrir le nez et la bouche avec une écharpe pour respirer un air légèrement réchauffé, ce qui protège les voies respiratoires.

L’alimentation et l’hydratation jouent un rôle souvent négligé mais essentiel dans la régulation thermique. Le corps a besoin de calories pour produire de la chaleur et maintenir sa température. Une alimentation équilibrée et suffisamment énergétique, riche en fruits, légumes, produits laitiers, céréales complètes, viandes et poissons, apporte les nutriments nécessaires pour résister au froid. Les repas chauds, comme les soupes de légumes riches en vitamines, aident également à réchauffer l’organisme.

L’hydratation reste primordiale même en hiver, bien que la sensation de soif soit moins présente. Il faut boire au moins 1,5 litre d’eau par jour, sous forme de thé, infusions, soupes ou bouillons chauds. L’alcool, contrairement à une croyance tenace, ne réchauffe absolument pas. Il provoque une sensation de chaleur temporaire en dilatant les vaisseaux sanguins superficiels, mais favorise en réalité la déperdition de chaleur et augmente le risque d’hypothermie.

Adapter ses déplacements pour éviter les chutes

Lorsque les températures chutent et que le verglas menace, la prudence recommande d’adapter ses habitudes de déplacement. Limiter les sorties durant les périodes de grand froid ou de verglas représente la première mesure de bon sens, surtout pour les personnes âgées fragiles ou souffrant de maladies chroniques.

Cependant, rester enfermé durant tout l’hiver n’est ni souhaitable ni réaliste. L’isolement social comporte ses propres dangers pour la santé mentale et physique des seniors. Il convient plutôt d’apprendre à sortir en toute sécurité en adoptant les bons réflexes.

Le choix des chaussures s’avère déterminant pour prévenir les chutes. Les bottes à semelles plates, larges et crantées offrent la meilleure adhérence sur les surfaces glissantes. Les talons hauts, même peu élevés, sont à proscrire absolument durant l’hiver car ils déséquilibrent la démarche et favorisent les glissades. Pour les personnes particulièrement exposées ou celles qui doivent parcourir quotidiennement de longues distances à pied, les crampons amovibles qui se fixent sous les chaussures constituent un investissement judicieux. Ces dispositifs antidérapants, disponibles dans les magasins de sport, améliorent considérablement l’adhérence sur la neige et le verglas.

A la maison, les chaussons anti-chute peuvent être aussi d’un grand secours et permettent de joindre l’utile à l’agréable. La façon de marcher doit également s’adapter aux conditions hivernales. Sur un sol glissant, il faut privilégier les petits pas plutôt que les grandes enjambées, garder les mains hors des poches pour maintenir son équilibre, marcher lentement en regardant devant soi plutôt que ses pieds, et appuyer davantage sur le talon à chaque pas. Les escaliers verglacés représentent un danger particulier qu’il ne faut jamais sous-estimer. Il est impératif de toujours tenir la rampe, même si l’on se sent encore très stable. En cas de doute sur l’état d’un escalier extérieur, mieux vaut faire un détour et emprunter un chemin plus long mais plus sûr. Pour les personnes qui utilisent une canne, il existe sur le marché des modèles équipés d’un pic à glace rétractable qui améliore la stabilité sur sols glissants.

Planifier ses sorties aux moments les plus favorables de la journée permet d’éviter les périodes les plus risquées. Les températures les plus basses se situent généralement tôt le matin et tard le soir. De même, le verglas se forme souvent durant la nuit et au petit matin. Privilégier les sorties entre 10 heures et 16 heures, lorsque les températures remontent légèrement et que la luminosité est meilleure, réduit considérablement les risques de chute.

Il est également recommandé de partir plus tôt que d’habitude pour ses rendez-vous afin de ne pas avoir à se presser. La précipitation augmente les risques de glissade et empêche d’être suffisamment vigilant face aux dangers du sol. Prendre son temps devient une règle d’or durant l’hiver.

Enfin, il ne faut pas hésiter à solliciter de l’aide pour les déplacements essentiels. Les proches, les voisins, les services d’accompagnement des seniors ou les bénévoles d’associations peuvent proposer un soutien pour les courses ou les rendez-vous médicaux durant les périodes difficiles. 

Le plan grand froid : un dispositif pour protéger les plus vulnérables

Face aux enjeux sanitaires du grand froid, les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif national qui s’active chaque hiver du 1er novembre au 31 mars. Ce plan grand froid, coordonné par Météo-France et les agences régionales de santé, vise à protéger les populations les plus fragiles et notamment les personnes âgées.

Le système de vigilance météorologique fonctionne selon quatre niveaux de couleur : vert pour des conditions normales, jaune pour une situation nécessitant une attention particulière des personnes vulnérables, orange pour des conditions météorologiques dangereuses nécessitant une vigilance renforcée, et rouge pour des conditions extrêmes présentant un danger pour tous.

Lorsque la vigilance orange ou rouge est déclenchée, des mesures spécifiques s’appliquent : mobilisation des services sociaux et sanitaires, suivi téléphonique ou à domicile des personnes inscrites sur les registres communaux, ouverture de lieux de mise à l’abri, surveillance accrue des établissements accueillant des personnes âgées, et diffusion de recommandations de prévention. 

Ce dispositif coordonné permet de repérer rapidement les situations à risque et d’apporter une réponse adaptée pour réduire les accidents et préserver la santé des seniors durant les vagues de froid. Les établissements accueillant des personnes âgées, comme les Ehpad et les résidences services, doivent activer leurs protocoles internes : vérification du système de chauffage, surveillance accrue des résidents, adaptation des vêtements et de la literie, maintien d’une hydratation et d’une alimentation suffisantes, et limitation des sorties extérieures.

Les personnes âgées isolées vivant à domicile peuvent s’inscrire sur le registre communal mis en place par leur mairie. Cette inscription, simple et gratuite, permet aux services municipaux de les contacter régulièrement durant les épisodes de grand froid pour s’assurer de leur bien-être. En cas de besoin, des interventions peuvent être organisées rapidement.

Pour les personnes âgées vivant seules, les dispositifs de téléassistance s’avèrent particulièrement précieux durant l’hiver. Ces systèmes permettent d’alerter rapidement les secours en cas de chute, de malaise ou de toute autre urgence. Le gouvernement a d’ailleurs pris des mesures pour réduire le reste à charge de ces équipements et faciliter leur accès au plus grand nombre.

Reconnaître les signes d’alerte et réagir rapidement

Savoir identifier les premiers symptômes de l’hypothermie ou d’autres troubles liés au froid peut sauver des vies. Les proches et les aidants doivent être particulièrement attentifs aux signes suivants chez les personnes âgées : 

Les symptômes d’une hypothermie débutante incluent : 

  • Des frissons intenses et incontrôlables
  • Une pâleur anormale de la peau
  • Une sensation de froid persistante même à l’intérieur
  • Des difficultés à parler clairement
  • Une certaine confusion ou somnolence. 

À un stade plus avancé, les frissons peuvent paradoxalement cesser, la personne devient très confuse voire désorientée, sa respiration et son pouls ralentissent, et elle peut perdre connaissance.

Face à une suspicion d’hypothermie, il faut agir sans attendre et appeler immédiatement un numéro d’urgence si les symptômes sont importants. 

En attendant les secours, quelques précautions sont recommandées : 

  • Mettre la personne à l’abri du froid dans un environnement chaud
  • Retirer les vêtements mouillés et les remplacer par des vêtements secs 
  • Envelopper la personne dans des couvertures ou une couverture de survie en privilégiant le tronc
  • Lui proposer une boisson chaude mais jamais d’alcool ni de café.

Il est essentiel de réchauffer la personne progressivement. Un réchauffement trop rapide, notamment avec des sources de chaleur directe comme un radiateur ou un sèche-cheveux dirigé sur la peau, peut provoquer un choc thermique dangereux. La patience et la douceur sont de mise.

Pour les engelures touchant les extrémités, il ne faut surtout pas frotter les zones atteintes ni les exposer brutalement à une source de chaleur. Il est recommandé de les réchauffer progressivement en les immergeant dans de l’eau tiède, jamais chaude, et de consulter rapidement un médecin si les symptômes persistent.

Les proches et les aidants jouent un rôle crucial dans la prévention et la détection précoce des problèmes liés au froid. Des appels téléphoniques réguliers, des visites fréquentes durant les périodes de grand froid, et une attention particulière aux changements de comportement permettent de repérer rapidement les situations à risque et d’intervenir avant qu’elles ne deviennent graves.

Une vigilance partagée pour un hiver serein

La protection des seniors face au grand froid ne peut reposer uniquement sur les pouvoirs publics ou les professionnels de santé. Elle nécessite une mobilisation collective impliquant les familles, les voisins, les associations et l’ensemble de la société civile.

Le plan antichute lancé par le gouvernement en 2022, qui a pour objectif de réduire de 20 % les chutes mortelles ou invalidantes des personnes de 65 ans et plus, s’inscrit pleinement dans cette démarche de prévention. En sensibilisant tous les acteurs aux risques et en proposant des solutions concrètes, ce plan contribue à protéger nos aînés tout au long de l’année, et particulièrement durant la période hivernale où les chutes augmentent significativement.

Au-delà des mesures de sécurité, il est important de maintenir le lien social avec les personnes âgées durant l’hiver. L’isolement aggrave tous les risques et fragilise davantage les seniors. Un appel téléphonique quotidien, une visite hebdomadaire, une invitation à partager un repas chaud constituent autant d’attentions qui font la différence et permettent de détecter d’éventuelles difficultés.

Les nouvelles technologies peuvent également faciliter cette veille bienveillante. Les applications de visioconférence permettent aux familles éloignées de garder un contact visuel régulier avec leurs proches âgés. Certaines solutions domotiques offrent la possibilité de vérifier à distance que le chauffage fonctionne correctement ou que la personne se déplace normalement dans son logement.

Pour les seniors eux-mêmes, maintenir une activité physique adaptée durant l’hiver renforce l’équilibre et la résistance au froid. Les exercices de gym douce, de yoga ou d’étirement peuvent se pratiquer à l’intérieur lorsque les conditions extérieures sont trop rigoureuses. Ces activités préservent la masse musculaire et améliorent la circulation sanguine, deux éléments essentiels pour mieux supporter le froid.

Ainsi, l’hiver et les épisodes de grand froid représentent une période à haut risque pour les personnes âgées, dont la vulnérabilité s’explique par des mécanismes physiologiques, médicaux et environnementaux spécifiques. Hypothermie, aggravation de pathologies chroniques, chutes sur verglas : les dangers sont nombreux mais loin d’être une fatalité.

Grâce à des mesures simples comme le maintien d’une température adéquate au domicile, des vêtements adaptés, une alimentation suffisante, un surplus de vigilance lors des déplacements et l’aide des proches, il est possible de traverser cette saison en toute sécurité. La protection des seniors face au froid concerne tant les familles et les voisins que les professionnels de santé et les collectivités locales. Les dispositifs publics, tels que le plan grand froid ou la téléassistance, viennent renforcer cette solidarité essentielle.

Plus que jamais, l’attention, la prévention et le maintien du lien social jouent un rôle déterminant pour éviter les accidents et préserver la santé et le bien-être des aînés durant l’hiver.

Sophie B.

Rédactrice, journaliste presse et web passionnée de lettres et de belles lettres, Sophie dispose d’une grande expérience dans le domaine de la rédaction. A la recherche de la satisfaction des lecteurs, Sophie s’attache à la clarté du sens autant qu’à la beauté du verbe. Un diplôme de Sciences Politiques tout comme une formation d’enseignante lui permettent d’allier justesse, dynamisme et rigueur au service d’un contenu unique et recherché. Elle part sans cesse à la recherche de la réalité du terrain. Ses investigations auprès des publics concernés et les interviews qu’elle mène avec professionnalisme rendent son contenu vivant et instructif. Depuis plusieurs années, Sophie met sa plume et son expertise au service des seniors, afin d’approfondir de manière claire et rigoureuse les thématiques qui les touchent de près.

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